Airbnb augmente sa commission : ce que les hôtes doivent savoir en 2025

Airbnb augmente sa commission : ce que les hôtes doivent savoir en 2025
Introduction : une hausse discrète mais significative
Airbnb a profondément transformé le marché de l’hébergement touristique depuis sa création. Aujourd’hui, des millions de voyageurs choisissent cette plateforme pour réserver leurs séjours, et des centaines de milliers d’hôtes en France dépendent d’Airbnb pour rentabiliser leurs biens immobiliers.

Mais derrière cette réussite mondiale, un modèle économique repose sur les commissions prélevées à chaque réservation. Et à partir du 27 octobre 2025, Airbnb a annoncé une nouvelle évolution : la commission côté hôte passera de 15 % à 15,5 %:contentReference[oaicite:0]{index=0}.

En apparence, cette augmentation de 0,5 % peut sembler dérisoire. Mais dans les faits, elle traduit une tendance de fond : les plateformes renforcent progressivement leur poids financier sur les propriétaires. Sur une année complète, cette hausse peut représenter plusieurs centaines d’euros de revenus en moins pour certains hôtes.

Cet article a pour objectif d’expliquer en détail :

Comment fonctionne la commission Airbnb.
Pourquoi cette hausse a été décidée.
Quels impacts concrets elle peut avoir sur les propriétaires.
Et surtout, comment s’adapter pour préserver sa rentabilité.
Qu’est-ce que la commission Airbnb ?
Le fonctionnement des frais de service
Chaque réservation effectuée sur Airbnb entraîne une commission prélevée par la plateforme. Il existe deux types de frais de service :

La commission côté hôte : elle correspond à un pourcentage déduit directement du montant payé par le voyageur. En 2025, elle passe de 15 % à 15,5 %. Exemple : pour une réservation de 1 000 €, l’hôte percevra désormais 845 € au lieu de 850 €.
La commission côté voyageur : elle varie généralement entre 6 et 14 % selon le montant de la réservation. Elle est ajoutée au prix de l’annonce et payée directement par le voyageur.
Depuis plusieurs années, Airbnb pousse de plus en plus les hôtes vers le modèle dit “host-only fee”, où l’ensemble des frais est payé par le propriétaire. Ce modèle, présenté comme plus simple et plus transparent pour les voyageurs, explique pourquoi la charge financière pèse désormais davantage sur les hôtes.

L’évolution des frais au fil des années
Au lancement d’Airbnb, la plateforme fonctionnait principalement sur un système de frais partagés : environ 3 % côté hôte et 12 % côté voyageur. Les hôtes profitaient ainsi de commissions très faibles, ce qui a contribué à l’explosion du nombre de biens mis en ligne.

Mais au fil des années, Airbnb a progressivement augmenté la part supportée par les hôtes :

Introduction du modèle “host-only fee” pour les hôtels et grands gestionnaires.
Extension de ce modèle aux particuliers pour uniformiser l’expérience voyageur.
Passage en 2020–2021 à une commission standard de 15 % côté hôte dans la majorité des cas.
La décision annoncée en octobre 2025 s’inscrit dans cette logique : la commission augmente désormais à 15,5 %, afin de s’aligner sur la moyenne mondiale des frais de service pratiqués par Airbnb.

Exemple chiffré d’une réservation
Pour illustrer concrètement l’impact des frais de service, prenons un exemple simple :

Prix affiché à la nuitée : 200 €
Séjour de 5 nuits : 1 000 € au total
Commission Airbnb (15,5 %) : 155 €
Montant net perçu par l’hôte : 845 €
À première vue, la différence entre 15 % et 15,5 % n’est que de 5 €. Mais sur une année, si un logement génère 25 000 € de réservations, l’hôte perdra 125 € supplémentaires. Et si ce logement est multiplié par deux ou trois, la perte annuelle devient bien plus significative.

« La hausse paraît symbolique, mais cumulée, elle peut représenter un vrai manque à gagner. Dans un contexte de charges qui augmentent déjà (taxe foncière, ménage, énergie), ce n’est pas une bonne nouvelle pour les hôtes », analyse Hugo Costentin, cofondateur de Hostcare.

La hausse 2025 : de 15 % à 15,5 %
Les raisons avancées par Airbnb
Dans son annonce officielle, Airbnb justifie cette hausse par une volonté d’harmonisation internationale. La plateforme souhaite aligner les frais de service appliqués aux hôtes en France avec ceux pratiqués dans la plupart des autres pays.

Derrière cet argument, Airbnb avance aussi plusieurs explications :

La couverture de frais techniques et financiers : gestion des paiements dans plusieurs devises, sécurisation des transactions, frais bancaires.
Le renforcement du support client : mise en place de services multilingues disponibles 24/7 pour les voyageurs comme pour les hôtes.
L’assurance et la garantie hôte : Airbnb rappelle que ses commissions financent également des programmes comme l’AirCover, censé protéger les propriétaires en cas de dégradations ou d’annulation de dernière minute.
Autrement dit, Airbnb présente cette augmentation non pas comme une simple hausse de revenu pour la plateforme, mais comme un rééquilibrage pour garantir une qualité de service homogène dans le monde entier.

Ce que cela change concrètement pour les hôtes
Pour les propriétaires, la réalité est plus directe : cette augmentation de 0,5 % signifie une réduction immédiate de leurs revenus nets.

Prenons quelques exemples chiffrés :

Réservation de 500 € : commission de 77,5 € au lieu de 75 € → perte de 2,5 €.
Réservation de 1 000 € : commission de 155 € au lieu de 150 € → perte de 5 €.
Chiffre d’affaires annuel de 20 000 € : commission de 3 100 € au lieu de 3 000 € → perte de 100 €.
Chiffre d’affaires annuel de 50 000 € : commission de 7 750 € au lieu de 7 500 € → perte de 250 €.
À l’échelle d’une réservation, la différence paraît minime. Mais sur un volume important, cette hausse impacte réellement la rentabilité. Pour les conciergeries et multi-propriétaires, qui gèrent plusieurs logements, la facture peut grimper rapidement.

Une hausse symbolique mais révélatrice
Ce qui inquiète surtout les hôtes, ce n’est pas tant le montant en lui-même que la tendance. Après avoir instauré une commission standard de 15 % côté hôte, Airbnb franchit une nouvelle étape. La crainte est que d’autres augmentations suivent dans les prochaines années, accentuant la dépendance financière des propriétaires vis-à-vis de la plateforme.

Beaucoup d’hôtes estiment déjà qu’Airbnb est devenu un acteur incontournable mais coûteux :

D’un côté, la plateforme offre une visibilité internationale difficile à obtenir autrement.
De l’autre, elle capte une part de plus en plus importante des revenus générés.
« La hausse de 0,5 % peut sembler anecdotique, mais c’est le signal que les plateformes continuent d’augmenter leur poids dans la chaîne de valeur. Les propriétaires doivent s’y préparer en ajustant leur stratégie », commente un expert en location saisonnière.

Quels impacts pour les propriétaires ?
Une marge plus réduite
La conséquence la plus évidente de cette augmentation de commission est la réduction des marges pour les hôtes. Dans un contexte où les coûts fixes ne cessent de croître (taxe foncière, électricité, charges de copropriété, frais de ménage), chaque euro compte.

Cette hausse de 0,5 % s’ajoute donc à une équation déjà compliquée pour de nombreux propriétaires. Certains devront accepter une baisse de rentabilité, d’autres seront tentés d’augmenter leurs tarifs pour compenser.

« Pour un petit appartement loué 15 semaines par an, la différence reste gérable. Mais pour une villa haut de gamme ou un parc de plusieurs logements, cela représente vite plusieurs centaines d’euros de perdus », explique un gestionnaire Hostcare.

Risque de répercussion sur les voyageurs
Face à cette baisse de revenu net, beaucoup de propriétaires pourraient choisir de répercuter la hausse sur leurs voyageurs. Cela peut se faire de deux façons :

Augmenter le prix de base à la nuitée, ce qui entraîne un prix final plus élevé pour le voyageur.
Réduire les avantages inclus (par exemple : panier d’accueil, check-in personnalisé, ménage offert) afin de compenser la perte sans modifier directement le tarif.
Le risque ? Rendre les annonces moins compétitives face à d’autres plateformes comme Booking ou Abritel, ou face à des propriétaires qui décideraient d’absorber la hausse pour rester attractifs.

En parallèle, la sensibilité des voyageurs au prix reste très forte en 2025. Avec l’inflation qui pèse sur le budget vacances, chaque augmentation de quelques euros peut influencer la décision finale d’un client.

Des propriétaires plus incités à diversifier leurs canaux
Cette nouvelle hausse renforce aussi une tendance déjà visible : les hôtes cherchent à réduire leur dépendance à Airbnb. Plusieurs solutions s’offrent à eux :

Se tourner vers d’autres plateformes comme Booking.com (commission entre 15 et 18 %), Abritel (commission de 8 % ou abonnement annuel), ou encore des acteurs spécialisés dans certaines zones touristiques.
Développer un site de réservation directe pour fidéliser les voyageurs et éviter les frais de plateforme. De nombreux outils existent aujourd’hui pour créer facilement un site de location saisonnière.
Utiliser un channel manager pour centraliser les réservations sur plusieurs canaux et limiter les risques de double réservation.
« Les propriétaires comprennent de plus en plus que dépendre d’Airbnb à 100 % est risqué. Chaque hausse de commission leur rappelle l’importance de diversifier leurs sources de revenus », souligne un expert du secteur.

En résumé, l’impact de la hausse Airbnb 2025 est double : une rentabilité légèrement diminuée et une pression plus forte pour adapter sa stratégie. Ceux qui sauront s’organiser, optimiser leur tarification et diversifier leurs canaux sortiront gagnants à long terme.

Comment les hôtes peuvent-ils compenser cette hausse ?
Ajuster sa stratégie tarifaire
La première réponse à cette augmentation de commission consiste à revoir sa stratégie tarifaire. Concrètement, il s’agit de recalculer le prix de base à la nuitée afin de maintenir sa marge nette.

Exemple :

Ancien tarif : 100 € par nuit → commission 15 € → net 85 €
Nouveau tarif avec hausse : 100 € par nuit → commission 15,5 € → net 84,5 €
Pour compenser, il suffit d’augmenter le prix de base à 101 € ou 102 €.
Même si cela paraît minime, il est important d’être vigilant : une augmentation trop forte peut dissuader les voyageurs. L’idéal est d’utiliser des outils de tarification dynamique (comme Pricelabs, Beyond Pricing, Wheelhouse), qui ajustent automatiquement les prix en fonction de la demande locale, des événements et de la saisonnalité.

« La hausse de 0,5 % peut sembler anodine, mais elle doit être intégrée à une réflexion tarifaire plus globale. Une stratégie intelligente permet de maintenir sa rentabilité sans perdre en compétitivité », conseille un consultant en revenue management.

Optimiser son taux d’occupation
Une autre façon d’absorber la hausse est d’améliorer son taux d’occupation. En augmentant légèrement le nombre de nuits louées, un hôte peut compenser la baisse de marge.

Pour cela, plusieurs leviers existent :

Soigner la présentation de son annonce : photos professionnelles, description claire, mise en avant des points forts.
Jouer sur la flexibilité : ouverture du calendrier, acceptation des séjours courts, check-in/check-out flexibles.
Mettre en place des promotions ciblées : réduction pour les longs séjours, remise early booking, offres de dernière minute.
En pratique, un logement loué seulement 10 nuits de plus par an peut suffire à compenser la perte générée par l’augmentation de la commission.

Se professionnaliser davantage
La hausse de la commission rappelle aussi une vérité : les hôtes qui réussissent le mieux sur Airbnb sont ceux qui gèrent leur activité comme de véritables professionnels. Cela passe par :

La qualité du logement : propreté irréprochable, équipement complet, décoration soignée.
L’expérience voyageur : communication fluide, accueil chaleureux (même en arrivée autonome), petites attentions qui marquent.
La collecte d’avis positifs : un taux d’évaluation élevé est un levier puissant pour maintenir un bon taux d’occupation malgré des prix légèrement plus élevés.
« Plus la qualité est au rendez-vous, plus les voyageurs acceptent de payer un peu plus cher. La clé, c’est de faire oublier la hausse des prix par un service irréprochable », souligne Mahella, concierge Hostcare.

Diversifier ses revenus et canaux
Enfin, les hôtes peuvent aussi profiter de cette hausse pour revoir leur modèle économique :

Être présent sur plusieurs plateformes (Airbnb, Booking, Abritel) pour réduire le risque.
Développer la réservation directe via un site internet et une stratégie de fidélisation (mailing, offres spéciales pour les anciens clients).
Proposer des services additionnels : location de vélos, transferts aéroport, ateliers découverte locale. Ces revenus complémentaires permettent de compenser une partie des commissions.
Airbnb face à la concurrence
Booking.com et Abritel : des commissions différentes
Si Airbnb reste incontournable en termes de visibilité, il n’est pas le seul acteur du marché. Booking.com et Abritel représentent des alternatives sérieuses pour de nombreux hôtes.

Booking.com : sa commission se situe généralement entre 15 % et 18 %, mais elle ne fonctionne pas de la même manière. Le prix affiché inclut déjà la commission, et le voyageur ne paie pas de frais supplémentaires. Pour certains, ce modèle est plus lisible, mais la charge supportée par l’hôte peut être plus élevée.
Abritel (Vrbo) : propose deux formules. Une commission de 8 % par réservation ou un abonnement annuel d’environ 249 € HT. Pour les hôtes qui louent souvent, l’abonnement est parfois plus avantageux.
Comparées à Airbnb, ces plateformes offrent une structure de frais différente, mais globalement, les hôtes se retrouvent toujours confrontés à des coûts significatifs. La question n’est donc pas de fuir une plateforme pour une autre, mais plutôt d’optimiser sa présence multi-canal.

L’essor des réservations directes
De plus en plus de propriétaires choisissent de développer leurs propres canaux de réservation directe. Cela présente plusieurs avantages :

Suppression des commissions de plateforme : les revenus nets sont maximisés.
Fidélisation des voyageurs : possibilité de leur proposer un tarif préférentiel pour revenir sans passer par une plateforme.
Contrôle total sur l’expérience client : du premier contact à l’après-séjour.
Des outils simples et abordables permettent aujourd’hui de créer un site de réservation directe, synchronisé avec les calendriers Airbnb ou Booking via des channel managers. Cette stratégie demande du temps et un peu d’investissement, mais elle permet de réduire la dépendance aux géants du secteur.

Le dilemme des hôtes
Pour les hôtes, le dilemme reste entier :

D’un côté, Airbnb apporte une visibilité mondiale et une simplicité d’utilisation qui attirent des millions de voyageurs.
De l’autre, les commissions augmentent régulièrement, réduisant les marges et accentuant la dépendance.
Beaucoup de propriétaires adoptent désormais une stratégie hybride : rester présents sur Airbnb pour la visibilité, mais développer d’autres canaux pour sécuriser leur rentabilité.

Conclusion : une hausse symbolique mais révélatrice
La décision d’Airbnb d’augmenter sa commission de 15 % à 15,5 % à partir du 27 octobre 2025 peut sembler mineure. Pourtant, elle révèle une tendance lourde : les plateformes renforcent progressivement leur poids financier dans la location saisonnière.

Pour les propriétaires, l’impact immédiat est une baisse de rentabilité. Mais au-delà des chiffres, cette hausse rappelle l’importance d’anticiper, de se professionnaliser et surtout de diversifier ses canaux de réservation.

Les hôtes qui réussissent demain seront ceux qui sauront :

Ajuster leurs prix avec intelligence.
Optimiser leur taux d’occupation grâce à une gestion rigoureuse.
Améliorer l’expérience voyageur pour justifier un tarif légèrement plus élevé.
Réduire leur dépendance à Airbnb en développant d’autres canaux.
👉 Pour accompagner les propriétaires dans ce contexte en constante évolution, Hostcare propose son Guide complet du propriétaire. Véritable référence, il détaille toutes les démarches administratives, fiscales et stratégiques pour louer en toute sérénité en 2025. Vous pouvez le demander gratuitement via notre formulaire de contact.

En clair, la hausse de la commission Airbnb n’est pas une fatalité. C’est l’occasion pour les hôtes de repenser leur stratégie et de bâtir une activité plus solide, plus diversifiée et plus pérenne.