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Quelles sont les charges d’une conciergerie en location saisonnière en 2026 ?

Quelles sont les charges à prévoir pour une conciergerie en location saisonnière en 2026 ? Cet article complet vous aide à comprendre la différence entre investissements, charges fixes et variables, afin de mieux anticiper vos coûts et sécuriser la rentabilité de votre entreprise. De l’assurance aux logiciels de gestion, en passant par les déplacements, le linge ou la communication, découvrez comment maîtriser vos dépenses et bâtir un modèle économique durable. Que vous soyez en lancement ou déjà en activité, apprenez à structurer votre budget mensuel, suivre vos marges et éviter les erreurs courantes qui freinent la croissance des conciergeries indépendantes.

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18 min de lecture
Quelles sont les charges d’une conciergerie en location saisonnière en 2026 ?

Quelles sont les charges d’une conciergerie en location saisonnière en 2026 ?

Avant de parler de rentabilité, il faut comprendre les fondations économiques d’une conciergerie.
Comme toute entreprise, une conciergerie est une structure à part entière, avec des dépenses de fonctionnement, des investissements et des charges courantes.
Savoir les distinguer et les maîtriser est indispensable pour bâtir un modèle pérenne.

Beaucoup de nouveaux concierges se concentrent d’abord sur la prospection et la recherche de biens, sans anticiper les coûts réels de l’activité.
Or, c’est la bonne gestion des charges qui permet d’assurer la stabilité et la rentabilité d’une conciergerie, surtout sur un marché devenu plus professionnel et exigeant.


Comprendre la base : investissements et charges courantes

La première distinction essentielle est celle entre les dépenses d’investissement et les charges d’exploitation.
Les deux sont nécessaires, mais leur impact sur la rentabilité et la trésorerie n’est pas le même.

  • Les investissements (ou immobilisations) sont les dépenses durables : véhicule, matériel professionnel, linge, mobilier, voire local commercial.
    Ces éléments s’amortissent sur plusieurs années.
    Ils constituent le socle matériel de votre activité.

  • Les charges courantes (ou charges d’exploitation) regroupent toutes les dépenses récurrentes : assurances, frais bancaires, abonnements logiciels, essence, entretien, etc.
    Elles sont directement liées à votre activité quotidienne et doivent être suivies chaque mois.

Confondre les deux est une erreur classique.
Un véhicule, par exemple, n’est pas une charge mensuelle : c’est un investissement.
En revanche, son assurance, son carburant et son entretien sont des charges courantes.


Charges fixes vs charges variables : une notion clé

Deuxième distinction fondamentale : la différence entre les charges fixes et les charges variables.

  • Les charges fixes ne dépendent pas du nombre de biens gérés ou du volume d’activité.
    Vous les payez tous les mois, que vous ayez un logement ou dix.
    Exemples : assurance, comptabilité, abonnement internet, frais bancaires, site web.

  • Les charges variables, elles, évoluent selon votre activité.
    Plus vous avez de biens ou de séjours, plus elles augmentent : essence, blanchisserie, produits ménagers, commissions logicielles, etc.

Cette distinction permet d’anticiper la structure financière de votre conciergerie.
Une conciergerie avec trop de charges fixes devient vite fragile.
À l’inverse, un modèle plus souple avec des coûts variables reste agile et résistant face aux variations saisonnières.


Exemple concret

Prenons l’exemple d’un véhicule professionnel :

  • Investissement : l’achat du véhicule lui-même.
  • Charge fixe : l’assurance du véhicule.
  • Charge variable : le carburant, selon le nombre de trajets effectués.

Comprendre cette logique est indispensable pour piloter correctement votre activité, ajuster vos tarifs, et éviter d’avoir une trésorerie tendue pendant les mois creux.


Dans la prochaine partie, nous détaillerons les principales charges fixes d’une conciergerie en 2026, et comment les estimer avec réalisme dès la création de votre structure.

Les principales charges fixes d’une conciergerie en 2026

Les charges fixes représentent l’ensemble des dépenses qui reviennent chaque mois, indépendamment du nombre de biens que vous gérez.
Elles sont souvent sous-estimées, mais constituent la base incompressible de votre activité.
Bien les identifier dès le départ permet d’éviter les mauvaises surprises et de garantir un pilotage serein.


1. Les charges administratives et comptables

Une conciergerie, même à petite échelle, reste une entreprise à part entière.
Cela implique un minimum de structure administrative et comptable.
En 2026, les postes principaux à prévoir sont :

  • Assurance responsabilité civile professionnelle (RCP) : obligatoire pour couvrir les risques liés à vos prestations.
    Comptez environ 15 à 30 € par mois selon la formule et les garanties.

  • Expert-comptable : indispensable si vous opérez en SASU ou EURL, et fortement recommandé dès que vous dépassez quelques biens gérés.
    En moyenne, les honoraires varient de 80 à 150 € par mois.
    Si vous êtes en micro-entreprise, vous pouvez vous en passer, mais au détriment d’un suivi précis.

  • Frais juridiques et administratifs : dépôt de marque, carte professionnelle, immatriculation, cotisations, ou adhésion à un centre de gestion agréé selon le statut.


2. Les frais bancaires et financiers

Séparer vos flux personnels et professionnels est non négociable.
Ouvrir un compte bancaire dédié (comme Shine, Qonto ou Blank) vous permet de suivre vos recettes, d’éditer vos factures et d’automatiser vos paiements.
Le coût est modeste — entre 8 et 20 € par mois — mais cet outil devient vite essentiel à la bonne gestion quotidienne.

L’erreur classique consiste à utiliser son compte personnel : cela brouille totalement la lecture des flux et complique la comptabilité.
Un compte pro distinct est donc une charge fixe intelligente, indispensable à la maîtrise financière de votre conciergerie.


3. La communication et la présence en ligne

Même si vous ne gérez que quelques biens, votre conciergerie doit être visible et crédible.
Cela implique quelques dépenses fixes chaque année :

  • Nom de domaine et hébergement du site web : entre 50 et 100 € par an.
  • Création et maintenance du site vitrine : si vous déléguez, comptez 30 à 80 € par mois selon le prestataire.
  • Adresse mail professionnelle : via Google Workspace ou équivalent, environ 6 € par mois.
  • Frais de maintenance et mises à jour : à prévoir si vous ne gérez pas vous-même le site.

Même une petite présence en ligne (site vitrine + Google Business Profile) est importante pour asseoir votre crédibilité auprès des propriétaires.
Mais inutile d’y passer trop de temps : la gestion opérationnelle reste votre priorité.


4. L’assurance et les obligations professionnelles

En 2026, le marché de la conciergerie tend vers plus de professionnalisation.
Certaines activités, notamment la gestion complète des locations, peuvent nécessiter :

  • une carte G (gestion immobilière),
  • ou une attestation de détention de fonds si vous encaissez les loyers pour le compte de propriétaires.

Ces démarches entraînent des coûts administratifs supplémentaires (assurance de garantie financière, par exemple).
Mais elles deviennent de plus en plus courantes à mesure que les conciergeries grandissent.


5. Les frais de local ou de bureau

Ce poste dépend entièrement de votre mode de travail :

  • Si vous opérez depuis votre domicile, vous n’avez aucune charge locative.
  • En revanche, si vous disposez d’un local de stockage, d’un bureau ou d’un petit dépôt pour le linge, comptez un loyer mensuel de 200 à 400 € minimum selon la zone géographique.

Un espace dédié peut vite devenir indispensable à mesure que l’activité se structure, notamment pour stocker le matériel, le linge ou accueillir un collaborateur.


6. Budget minimal à prévoir

En additionnant ces postes, une conciergerie doit prévoir en moyenne entre 400 et 600 € de charges fixes mensuelles dès son lancement.
C’est le plancher de fonctionnement, avant même de générer des revenus.
Cette estimation inclut :

  • l’assurance RCP,
  • le compte bancaire professionnel,
  • la comptabilité,
  • la communication,
  • et les outils de base.

Dans la prochaine partie, nous verrons quels investissements initiaux prévoir en 2026 pour lancer sa conciergerie, et comment éviter les erreurs coûteuses au démarrage.

Les investissements à prévoir en 2026 pour lancer sa conciergerie

Contrairement aux charges fixes, les investissements sont des dépenses ponctuelles qui servent au démarrage de l’activité et s’amortissent dans le temps.
Ce sont les outils matériels ou durables nécessaires au bon fonctionnement de votre conciergerie.
Mal anticipés, ils peuvent rapidement peser sur la trésorerie ; bien choisis, ils deviennent de véritables leviers d’efficacité.


1. Le véhicule : un indispensable du métier

La conciergerie est une activité de terrain.
Un véhicule est souvent le premier investissement à envisager, surtout si vous gérez plusieurs logements dispersés.
Il vous permet d’assurer :

  • les trajets entre les biens,
  • le transport du linge,
  • la livraison de consommables,
  • et les interventions d’urgence.

Le choix dépend de votre contexte :

  • Zone urbaine : une petite citadine, économique à l’achat et à l’entretien.
  • Zone rurale ou montagneuse : un utilitaire léger ou un SUV, plus polyvalent mais plus coûteux.

Il n’est pas nécessaire d’investir immédiatement dans un véhicule neuf : un véhicule d’occasion fiable suffit largement au départ.
L’achat représente généralement entre 5 000 et 15 000 €, selon le modèle.
Ce montant s’amortit sur plusieurs années.


2. Le matériel professionnel

Votre équipement est un autre pilier de votre efficacité quotidienne.
Les principaux postes à prévoir sont :

  • Aspirateur professionnel, serpillières, produits d’entretien, chiffons microfibres, gants, etc.
  • Matériel de literie (alèses, surmatelas, oreillers de rechange).
  • Stock de linge : draps, housses, serviettes — si vous les fournissez vous-même.
  • Étiquettes, bacs de tri, sacs de transport, pour organiser le linge propre et sale.

L’ensemble de ce matériel représente un investissement initial de 500 à 1 500 €, selon la taille de votre activité.
Ce sont des dépenses nécessaires pour garantir la qualité et la constance du service.


3. Le linge et la blanchisserie

Si vous choisissez de fournir le linge aux voyageurs ou aux propriétaires, il faut anticiper le coût de départ :

  • Jeu de linge complet par logement (3 à 4 jeux minimum pour alterner les rotations).
  • Lave-linge et sèche-linge professionnels si vous décidez de gérer la blanchisserie vous-même.

Ces équipements peuvent être achetés neufs ou reconditionnés.
Comptez 1 000 à 2 000 € pour du matériel professionnel performant.
Sur de petites typologies (jusqu’au T3), il est parfois plus simple de sous-traiter la gestion du linge à un prestataire local.


4. Le matériel informatique et bureautique

Même si la conciergerie est une activité de terrain, vous aurez besoin d’un minimum de matériel numérique :

  • Ordinateur portable pour la gestion administrative,
  • Téléphone professionnel ou double carte SIM pour séparer vie perso et pro,
  • Imprimante / scanner pour les documents et contrats.

Ces dépenses ne sont pas les plus lourdes, mais elles garantissent votre autonomie.
Prévoyez environ 800 à 1 200 € d’équipement global.


5. Les outils logiciels et digitaux

Certains outils numériques nécessitent un abonnement, mais leur configuration initiale peut aussi représenter un investissement en temps et en argent.
Les incontournables :

  • Channel manager (pour centraliser les réservations) : installation et paramétrage entre 0 et 300 €.
  • Revenue management (type PriceLabs, Beyond Pricing) : à partir de 20 à 30 € par mois et par bien, souvent après une courte période d’essai.
  • Signature électronique, outils de facturation et gestion comptable : souvent inclus dans les solutions de gestion modernes.

Ces outils font gagner un temps considérable et évitent les erreurs, à condition d’être bien choisis.


6. Le stock de départ et les consommables

Même si cela semble mineur, les petits consommables (produits d’accueil, papier toilette, savon, café, éponges, sacs poubelles, etc.) représentent un investissement initial non négligeable.
Prévoir un petit stock dès le départ permet d’éviter les achats de dernière minute.
Budget estimé : 100 à 300 €.


7. Estimation globale de l’investissement initial

Pour démarrer sérieusement une conciergerie en 2026, il faut prévoir un budget d’investissement de 3 000 à 8 000 €, selon votre niveau d’équipement et le nombre de biens visés.
Ce budget comprend :

  • le véhicule (occasion),
  • le matériel de nettoyage,
  • le linge et le petit stock,
  • et l’équipement informatique.

Ces dépenses constituent la base d’un lancement solide et professionnel.


Dans la prochaine partie, nous aborderons les charges variables d’une conciergerie, c’est-à-dire celles qui évoluent selon votre activité : les outils de gestion, les déplacements, le linge, le ménage ou la sous-traitance.

Les charges variables d’une conciergerie en 2026

Les charges variables représentent l’ensemble des dépenses qui évoluent en fonction du volume d’activité.
Elles sont directement liées au nombre de biens gérés, de séjours effectués ou de prestations réalisées.
Ce sont les coûts du quotidien, ceux que vous pouvez ajuster en fonction de votre croissance ou de la saison.

Bien les anticiper permet de connaître votre point d’équilibre et d’éviter de travailler à perte.


1. Les déplacements et le carburant

Les trajets constituent souvent la première charge variable d’une conciergerie.
Plus vous gérez de biens éloignés les uns des autres, plus le poste "carburant" augmente.
En 2026, avec un prix moyen du litre autour de 1,90 €, cette charge peut rapidement peser sur la marge.

Pour limiter son impact :

  • regroupez vos interventions par zone géographique,
  • évitez les allers-retours inutiles,
  • et utilisez une application de suivi kilométrique pour refacturer certains trajets aux propriétaires si le contrat le prévoit.

À titre indicatif, une conciergerie qui gère 5 biens dans un rayon de 15 km dépense en moyenne 100 à 150 € par mois en carburant.


2. Le linge et la blanchisserie

C’est une charge souvent sous-estimée.
Le linge représente un coût variable proportionnel au nombre de séjours.
Deux modèles existent :

  • soit vous gérez le linge vous-même, avec des frais d’eau, d’électricité et de produits,
  • soit vous le sous-traitez à une blanchisserie locale, qui facture généralement entre 15 et 30 € par logement et par séjour.

La sous-traitance est souvent plus rentable à long terme, car elle libère du temps et garantit une qualité constante, surtout en période de forte activité.


3. Les produits d’entretien et consommables

À chaque rotation, vous utilisez des produits ménagers, sacs poubelles, essuie-tout, capsules de café, savon ou papier toilette.
Ces dépenses varient selon la taille du logement et le niveau de prestation offert.

Pour une conciergerie gérant entre 3 et 5 biens, il faut prévoir :

  • 30 à 50 € par mois et par bien pour les produits d’entretien,
  • 10 à 20 € pour les produits d’accueil (si inclus).

Même si ces montants semblent faibles, leur accumulation sur l’année peut atteindre plusieurs centaines d’euros.


4. Les commissions logicielles et outils de gestion

Les logiciels font partie du cœur de la gestion moderne.
Même s’ils sont souvent facturés de manière mensuelle, leurs coûts évoluent selon le nombre de biens, donc ce sont bien des charges variables.

Quelques exemples :

  • Channel manager (RentalReady, Smoobu, Guesty for Hosts, etc.) : 5 à 25 € par bien et par mois, selon les fonctionnalités.
  • Revenue management (PriceLabs, Beyond Pricing, Wheelhouse) : 20 à 30 € par bien et par mois.
  • Logiciels de comptabilité ou CRM propriétaires : souvent facturés à l’usage.

Ces outils sont indispensables pour gagner du temps, fiabiliser les réservations et suivre les revenus.
Mais il faut les intégrer dans votre prévisionnel mensuel pour éviter les surprises.


5. La sous-traitance et les prestataires externes

Si vous déléguez certaines tâches (ménage, entretien extérieur, dépannage, check-in physique), ces coûts dépendent directement du nombre d’interventions.

Quelques repères :

  • Ménage sous-traité : entre 40 et 70 € par mission selon la taille du bien.
  • Entretien jardin/piscine : souvent forfaitaire, mais ajustable à la fréquence.
  • Petits travaux / maintenance : à la demande, sans régularité mensuelle.

L’intérêt est que ces charges ne s’activent que lorsque vous avez du chiffre d’affaires.
Elles évoluent donc avec vos revenus, ce qui limite le risque financier.


6. Les commissions de plateformes

Si vous publiez vos annonces sur Airbnb, Booking ou Abritel, n’oubliez pas leurs frais de service.
Ils représentent une commission variable sur chaque réservation :

  • Airbnb : environ 3 % pour l’hôte,
  • Booking.com : entre 12 et 18 %,
  • Abritel : environ 8 %.

Ces coûts sont à intégrer dans le calcul de vos marges nettes.
Certains channel managers permettent de les suivre automatiquement pour ajuster votre politique tarifaire.


7. Les imprévus et dépenses ponctuelles

Enfin, certaines charges variables sont imprévisibles :
remplacement de matériel cassé, intervention de dernière minute, panne d’équipement ou remboursement partiel à un voyageur.
Elles font partie du métier.
Il est donc prudent d’intégrer une marge de sécurité mensuelle d’environ 100 € dans votre prévisionnel.


Estimation moyenne

Une conciergerie de petite taille (3 à 5 biens) peut estimer ses charges variables mensuelles autour de :

  • 400 à 600 € en basse saison,
  • 800 à 1 200 € en haute saison.

Ce sont des coûts proportionnels à votre chiffre d’affaires, donc à surveiller de près.


Dans la prochaine partie, nous verrons comment maîtriser ses charges pour rester rentable, en appliquant les bons réflexes de gestion et en s’appuyant sur des solutions professionnelles adaptées.

Comment maîtriser ses charges pour rester rentable en 2026

La rentabilité d’une conciergerie ne dépend pas uniquement du nombre de biens gérés.
Elle repose avant tout sur la capacité à contrôler ses charges et à maintenir un bon équilibre entre dépenses, qualité de service et volume d’activité.
Beaucoup de conciergeries échouent non pas par manque de clients, mais par mauvaise gestion financière.

Voici les leviers essentiels pour conserver une structure saine et durable.


1. Séparer clairement les flux professionnels et personnels

C’est la première règle de gestion.
Tous les encaissements et décaissements liés à la conciergerie doivent passer par un compte bancaire dédié.
C’est ce qui permet :

  • de suivre précisément vos marges,
  • d’éviter la confusion entre dépenses personnelles et professionnelles,
  • et de simplifier votre comptabilité.

Une plateforme comme Shine ou Qonto permet d’automatiser les relevés, de gérer vos factures et de catégoriser vos dépenses.
Un outil simple, mais qui fait toute la différence sur le long terme.


2. Comprendre et suivre son point d’équilibre

Le point d’équilibre, c’est le niveau d’activité à partir duquel vos recettes couvrent l’ensemble de vos charges fixes et variables.
En dessous, vous perdez de l’argent ; au-dessus, vous commencez à générer du bénéfice.

Pour une conciergerie indépendante, ce seuil se situe souvent autour de :

  • 4 à 5 biens en gestion complète,
  • ou une dizaine de prestations ménage par semaine si vous facturez à la mission.

Connaître ce chiffre est essentiel pour piloter votre croissance et adapter vos tarifs.
C’est aussi un repère concret pour savoir quand recruter, investir ou déléguer.


3. Suivre ses dépenses au mois le mois

Un simple tableau sur Google Sheets suffit pour visualiser vos charges :

  • Colonne 1 : type de dépense (assurance, essence, linge, site web, etc.)
  • Colonne 2 : montant mensuel
  • Colonne 3 : variable / fixe
  • Colonne 4 : lien avec le chiffre d’affaires

Ce suivi vous permettra de repérer les postes les plus lourds et d’agir en conséquence.
C’est aussi une habitude qui facilite les échanges avec votre comptable ou votre réseau d’accompagnement.


4. Automatiser pour réduire les coûts cachés

En 2026, l’automatisation est un atout décisif.
Beaucoup de tâches peuvent être digitalisées :

  • gestion du calendrier et des réservations,
  • envoi automatique des messages voyageurs,
  • suivi des paiements,
  • génération des factures.

Un channel manager ou une solution intégrée comme RentalReady permet de centraliser ces fonctions.
Même si ces outils représentent une dépense, ils réduisent les erreurs humaines, les oublis et les pertes de temps — donc des coûts indirects souvent bien plus importants.


5. Anticiper la saisonnalité

La location saisonnière est par nature cyclique.
Les revenus ne sont pas constants, mais certaines charges le sont.
Pour éviter les tensions de trésorerie :

  • mettez de côté 10 % de votre chiffre d’affaires mensuel pendant la haute saison,
  • planifiez vos gros achats (linge, matériel, entretien véhicule) sur les mois calmes,
  • et évitez d’augmenter vos charges fixes sans visibilité sur l’année suivante.

C’est une discipline financière essentielle pour passer l’hiver sans difficulté.


6. Ne pas sous-estimer la communication

Certaines conciergeries réduisent leurs dépenses marketing pour économiser, mais c’est une erreur.
Une communication minimale — site internet à jour, référencement local, fiche Google Business optimisée — reste indispensable pour attirer de nouveaux propriétaires.

Mieux vaut y consacrer un petit budget récurrent maîtrisé (100 à 150 € par mois) plutôt que de devoir relancer toute votre activité après une période creuse.


7. Être accompagné pour éviter les erreurs coûteuses

Seul, il est facile de passer à côté de postes de dépense ou d’erreurs administratives.
C’est pourquoi rejoindre un réseau professionnel ou s’appuyer sur une plateforme comme Hostcare peut vous faire gagner du temps et de l’argent.

Hostcare prend en charge :

  • la gestion voyageurs,
  • la facturation,
  • et le suivi administratif et comptable.

Cela évite les investissements personnels lourds et permet de se concentrer sur le développement de son portefeuille de biens.


8. Prévoir une marge de sécurité

Enfin, même avec une gestion rigoureuse, il faut toujours prévoir une réserve de sécurité équivalente à un mois de charges fixes.
Cette marge vous protège contre les imprévus : panne de véhicule, matériel à remplacer, retard de paiement ou période de creux.

C’est ce qui distingue une conciergerie solide d’une structure fragile.


Dans la dernière partie, nous verrons comment structurer durablement son modèle économique, avec ou sans réseau, pour bâtir une conciergerie rentable et stable sur le long terme.

Structurer un modèle économique durable pour sa conciergerie en 2026

Une conciergerie rentable ne se construit pas sur la chance, mais sur la maîtrise.
Comprendre la structure de ses charges, savoir où va chaque euro et ajuster son modèle en fonction de son volume d’activité, voilà ce qui distingue une entreprise stable d’un projet fragile.
L’année 2026 s’annonce comme une période charnière : le secteur se professionnalise, la concurrence s’intensifie, et seuls les modèles solides tireront leur épingle du jeu.


Trouver le bon équilibre entre investissements et charges

Il ne s’agit pas de tout réduire, mais de trouver le juste équilibre.
Un investissement réfléchi dans du matériel professionnel ou dans un bon logiciel peut faire économiser des heures de travail chaque semaine.
À l’inverse, multiplier les abonnements ou les dépenses inutiles érode la rentabilité.
Chaque dépense doit avoir une logique : sert-elle la qualité de service ou la productivité ?

Un bon modèle économique repose sur cette question simple, mais structurante.


Consolider ses revenus récurrents

La force d’une conciergerie, c’est la récurrence des revenus.
Chaque bien géré génère des commissions mensuelles et des prestations ménage prévisibles.
Plus votre portefeuille s’élargit, plus vos charges fixes se diluent.
L’objectif, à terme, est d’atteindre un seuil où votre structure fonctionne de manière autonome, avec une marge stable toute l’année.

C’est là que la gestion devient réellement confortable et que la conciergerie devient une activité à part entière, génératrice de liberté financière.


Choisir la bonne stratégie d’accompagnement

En 2026, les conciergeries qui réussissent sont celles qui s’appuient sur un écosystème fiable.
Rejoindre un réseau comme Hostcare permet de :

  • limiter les charges administratives et logicielles,
  • mutualiser les outils professionnels,
  • bénéficier d’un cadre juridique et comptable sécurisé,
  • et se concentrer sur l’essentiel : le développement de son portefeuille local.

Ce type d’accompagnement transforme un métier exigeant en un modèle de revenus maîtrisé et durable.


En résumé

Une conciergerie, c’est une entreprise complète, avec sa logique économique propre.
Pour réussir en 2026, il faut :

  • distinguer investissements, charges fixes et charges variables,
  • suivre sa rentabilité mensuelle avec rigueur,
  • anticiper la saisonnalité et les imprévus,
  • et s’appuyer sur les bons partenaires opérationnels.

Les charges ne doivent pas être vues comme une contrainte, mais comme le prix de la performance.
Bien gérées, elles deviennent un levier de croissance et non un frein.


En maîtrisant ses coûts et en s’entourant des bons outils, il est tout à fait possible de bâtir une conciergerie solide, rentable et pérenne.
2026 sera l’année de la professionnalisation : celle où les conciergeries les mieux structurées prendront définitivement l’avantage.

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