Qui s’occupe du linge lorsque le bien est géré par une conciergerie ?

Quand on parle de gestion locative en location saisonnière, on pense souvent à la communication, aux ménages ou à la maintenance. Pourtant, un autre sujet, souvent sous-estimé, fait la différence entre une conciergerie bien organisée et une conciergerie débordée : la gestion du linge.
Serviettes, draps, housses, taies, torchons, tapis de bain… chaque séjour génère une logistique importante qu’il faut maîtriser à la perfection.

Alors, qui s’en occupe vraiment lorsque le bien est géré par une conciergerie ? Et surtout, comment bien organiser cette partie essentielle sans y laisser sa rentabilité ?

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Le linge, une responsabilité incontournable de la conciergerie

Dans une gestion para-hôtelière, la conciergerie est toujours responsable du linge.
C’est une partie intégrante du service rendu au voyageur, au même titre que le ménage ou la remise en état du logement.
En revanche, la façon de gérer ce linge dépend de la stratégie choisie.
Certaines conciergeries internalisent entièrement la prestation, d’autres la sous-traitent, et d’autres encore adoptent une approche hybride.

Trois modèles principaux existent :

1. Le linge géré en interne (lavé, séché et plié par la conciergerie).
2. Le linge entretenu directement sur place, au sein du logement géré.
3. Le linge confié à une laverie ou un prestataire professionnel.

Chaque option a ses avantages, ses contraintes et ses coûts spécifiques.

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1. Gérer le linge en interne : autonomie et rentabilité

C’est le modèle le plus courant chez les conciergeries indépendantes en développement.
Le principe : le linge est lavé, séché et repassé directement par le concierge ou l’équipe de ménage.
Cela peut se faire dans un local dédié, ou même au domicile du concierge lorsqu’il gère un petit portefeuille.

Les avantages :

• Maîtrise totale de la qualité et des délais.
  Vous contrôlez le niveau de propreté, le pliage, et vous adaptez le processus à vos besoins.
• Coût réduit par rapport à la sous-traitance.
  Pas de marge prestataire, donc plus de rentabilité sur chaque séjour.
• Souplesse logistique.
  Vous pouvez gérer les urgences et les imprévus sans dépendre d’un tiers.

Les inconvénients :

• Charge de travail importante.
  Le linge représente facilement 30 à 40 % du temps total d’une rotation entre deux séjours.
• Besoin de matériel performant.
  Lave-linge et sèche-linge domestiques ne suffisent pas sur le long terme. Il faut envisager du semi-professionnel.
• Risque d’usure prématurée du linge.
  Les cycles répétés, l’humidité ou le surdosage de lessive peuvent réduire la durée de vie des textiles.

À retenir :

Cette option est idéale si vous avez un volume de biens limité (moins de 10 logements) et un espace adapté.
C’est aussi la meilleure manière de garder la main sur la qualité du service.

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2. Faire le linge sur place : praticité et gain de temps

Une autre solution consiste à profiter de l’équipement présent dans le bien lui-même.
Beaucoup de logements disposent d’un lave-linge, voire d’un sèche-linge, permettant de tourner le linge pendant le ménage.

Les avantages :

• Aucun transport de linge.
  Le linge sale est traité directement sur place, ce qui évite la logistique fastidieuse de collecte et de retour.
• Gain de temps pendant les prestations.
  Pendant qu’un cycle tourne, le ménage peut être effectué en parallèle.
• Moins d’investissement matériel.

Les inconvénients :

• Risque de panne ou de mauvaise utilisation des équipements.
  Vous n’avez pas toujours la main sur la maintenance des appareils.
• Durées de cycle longues qui peuvent ralentir la rotation si le bien n’est pas équipé d’un sèche-linge.
• Pas toujours adapté aux grands volumes (familles nombreuses, séjours longs).

En pratique :

Ce modèle convient bien aux conciergeries locales avec un nombre restreint de biens, ou pour les logements équipés et situés à proximité les uns des autres.

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3. Sous-traiter le linge à une laverie professionnelle

C’est la solution la plus “clé en main”, mais aussi la plus coûteuse.
Certaines conciergeries préfèrent externaliser totalement la gestion du linge à des prestataires spécialisés.
Les laveries collectent, lavent, sèchent, repassent et restituent le linge, souvent emballé sous film plastique.

Les avantages :

• Aucune gestion opérationnelle.
  Gain de temps considérable pour les intendants et gestionnaires.
• Qualité constante et professionnelle.
  Linge parfaitement plié, lavé à haute température, et rendu impeccable.
• Adapté aux biens haut de gamme ou aux conciergeries avec gros volume.

Les inconvénients :

• Coût élevé.
  Lavage, séchage, repassage, pliage… tout est facturé à la pièce ou au kilo.
• Dépendance vis-à-vis du prestataire.
  En haute saison, les délais peuvent rallonger.
• Moins de marge sur la prestation.

À retenir :

Cette solution convient particulièrement aux villas, chalets, ou résidences premium, où le niveau d’exigence est élevé et le tarif nuit plus important.

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Le linge, une source de coûts à bien répartir

Quelle que soit la méthode choisie, le linge a un coût direct.
Et ce coût doit impérativement être intégré dans votre modèle économique dès le départ.

En pratique :

• L’achat du linge doit être facturé au propriétaire.
  Cela évite à la conciergerie de supporter l’investissement initial (parure de lit, serviettes, tapis de bain, etc.).
• L’entretien du linge (lavage, séchage, repassage) doit être refacturé au voyageur, au même titre que les frais de ménage.

Ne jamais absorber ce coût dans vos honoraires de gestion : cela fausserait votre rentabilité.
Chaque séjour doit générer une marge cohérente, ménage et linge compris.

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Linge blanc ou linge coloré : un vrai choix stratégique

On pourrait croire que le linge blanc est synonyme de propreté. C’est vrai, mais ce n’est pas toujours le plus rentable.

Pourquoi éviter le linge blanc ?

• Il se tache très facilement (maquillage, crème solaire, vin, etc.).
• Il s’use plus vite à cause des lavages intensifs.
• Il nécessite souvent des produits détachants puissants, coûteux et abrasifs.

Quelle alternative ?

Optez pour du linge coloré ou légèrement chiné, de bonne qualité (La Redoute, Linvosges, ou Essix par exemple).
Les teintes naturelles (gris clair, taupe, sable, vert sauge) offrent un rendu élégant, tout en masquant mieux l’usure.

Ce choix réduit la maintenance, prolonge la durée de vie du linge, et reste parfaitement compatible avec un positionnement para-hôtelier qualitatif.

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La logistique du linge : un processus à structurer

La réussite de la gestion du linge repose sur une organisation claire :

1. Collecte du linge sale après chaque départ.
2. Tri et lavage (par bien ou par couleur).
3. Séchage et pliage selon la méthode définie.
4. Stockage dans des bacs ou sacs étiquetés par logement.
5. Livraison avant chaque nouvelle arrivée.

👉 Si vous avez plusieurs concierges ou intendants, formalisez cette procédure dans une fiche interne.
C’est ce qui garantit la régularité du service et limite les oublis.

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Le linge, un levier de satisfaction client

Le linge participe directement à l’expérience voyageur.
Un drap mal repassé ou une serviette tachée peuvent gâcher l’image d’un séjour parfait.
À l’inverse, un linge propre, doux et bien plié renforce la perception de qualité et la note finale de l’annonce.

Ne sous-estimez donc jamais ce poste : c’est une signature invisible de votre conciergerie.

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En résumé

La gestion du linge, c’est :

• Une mission essentielle de la conciergerie, jamais à déléguer au propriétaire.
• Trois options possibles : internalisation, lavage sur place, ou sous-traitance.
• Un coût à bien répartir entre propriétaire (achat du linge) et voyageur (entretien du linge).
• Un choix stratégique de couleur et de qualité pour éviter les pertes et renforcer votre image de marque.

En 2026, la clé pour une conciergerie rentable et durable passe par la maîtrise des détails opérationnels — et le linge en fait clairement partie.
Géré intelligemment, il devient un véritable levier de satisfaction et de fidélisation des voyageurs.